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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/260

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LES FEMMES

toutes les femmes avec lesquelles on se lie ?

— Je crois que non, puisque vous êtes encore garçon.

— Je vous avouerai que j’ai trouvé dans madame de Verancour des choses qui me plaisaient assez, que je n’avais pas rencontrées dans bien des femmes que j’ai connues ; elle s’en est sans doute aperçue, en a été flattée, et lorsque j’y pensais le moins, le hasard nous a prouvé que nous nous convenions, et je me suis trouvé engagé de manière à ne pouvoir pas reculer ; vous sentez bien qu’en galant homme je n’ai pas résisté, et depuis ce moment je lui rends des soins.

— Qui sont très-bien reçus ?

— Sans doute, mais j’en suis toujours au même point. Je la crois remplie de préjugés, et cela m’attache ; il y a une sorte de satisfaction à les combattre ; mais il faut vaincre à la fin.