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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/65

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CHAPITRE XXIII.

— C’est-à-dire, que vous croyez les hommes peu délicats.

— Mais quand il est question de passions, je crois que nous sommes de meilleurs juges.

— Tout comme il vous plaira, Madame ; mais nous ne sommes pas aussi aisément distraits. Une parure, un ruban, une fleur, un chapeau, ne détournent pas notre attention. Le bruit seul que font les femmes en arrivant, pendant la pièce, nous importune quelquefois.

— C’est que vous n’êtes plus galans, Messieurs ; car il y aurait souvent de quoi vous récompenser en les regardant.

— Nous savons assez que ce n’est pas pour nous que les femmes se parent, et nous n’avons pas assez de connaissance pour distinguer ce qui est le plus nouveau et le plus à la mode.

— Fort bien, Monsieur, voilà notre