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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/85

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CHAPITRE XXIII.

me tendit sa main que je baisai. Alors nous entendîmes venir quelqu’un ; c’était le baron de Lartière qu’on annonça ; madame d’Yerfon rougit, et moi je m’en allai.

— Vous fîtes bien, lui dit Dinval.

— Je n’avais jamais vu ce baron ; et je ne sais pourquoi son aspect me déplut. Le connaissez-vous ?

— Oui ; c’est un de ces hommes qui se sont acquis le droit de dominer dans les sociétés sans que personne s’y oppose, qui parlent plus haut que les autres, qui décident de tout, et que les femmes n’osent pas contrarier, parce qu’ils sont instruits de toutes leurs aventures, qu’ils y ont eu même souvent part.

— Ah ! ah ! Et pourquoi madame de Yerfon a-t-elle rougi en l’entendant nommer ?

— C’est peut-être parce qu’elle le craint.