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LES FEMMES

— Ah ! je vous demande bien pardon.

— Vous ne méritez guère que je vous l’accorde ; mais je n’y veux pas prendre garde ; venez chez moi et nous irons ensemble ; car vous diriez peut-être, sans cela, que vous n’auriez pas pu trouver ma loge.

— Vous avez une façon de pardonner un peu piquante au moins.

— Il le faut bien, puisque c’est comme cela qu’il faut s’y prendre avec vous, pour vous faire faire ce que l’on veut.

Je me rendis donc le lendemain chez madame de Yerfon, il était six heures et elle n’était pas encore habillée. Elle me fit entrer dans son boudoir et elle se jeta sur son sopha.

— Eh bien, Madame, lui dis-je, est-ce que vous n’allez pas à l’Opéra ?

— Ah ! c’est là ce qui vous occupe en venant ici ?

— Vous m’avez dit que vous m’y