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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/98

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LES FEMMES

eût dit : Marquis, vous avez été bien long-temps à fermer les verrous.

— J’ignore comment il a été reçu, mais son nom et sa présence ne m’ont fait rien regretter ; et me voilà détaché pour toujours de mes projets et de mon amour pour madame de Yerfon.

— Je ne puis m’empêcher de croire que vous avez manqué les deux plus belles occasions de l’enlever au baron.

— Je ne veux plus m’en occuper, tout cela m’a fait perdre trop de temps.

— Ne croyez pas qu’il soit perdu, puisqu’il vous a fait acquérir de nouvelles connaissances. Vous verrez par la suite combien vos aventures vous fourniront de quoi penser.

— Vous croyez que je m’en souviendrai ?

— Et que vous les raconterez.

— Je serai toujours discret.

— Je dis sans nommer, et en laissant passer bien du temps.