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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/10

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LES FEMMES.

dont les femmes semblent raffoler, sans les aimer.

— Sans les aimer ?

— Oui, elles ne sont pas fâchées qu’on les croie occupés d’elles.

— Mais cela doit éloigner les autres.

— Au contraire, avez-vous renoncé à votre amour, malgré cet homme que vous croyez votre rival ?

— Non.

— Eh bien ! il faut le regarder comme nul, vous verrez si l’on vous écoute, et ne prenez pas un air chagrin ; cela avertit les femmes de prolonger leur résistance.

— Vous le croyez ?

— L’opinion qu’elles prennent de vous leur fait craindre d’en être moins estimées, en se rendant facilement.

— Je le croirais assez. Allons, je suivrai vos conseils, au revoir. »

Dinval partait pour la campagne, et il devait y demeurer un mois. Ce