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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/116

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LES FEMMES.

demander, pour vous dire que nous partons demain à deux heures, pour aller chez madame de Nompart. Ma fille m’a bien recommandé de ne rien dire à personne : j’ignore quelles sont ses raisons ; mais vous savez nos conventions, et ce n’est pas à vous que je veux en faire un mystère.

— En ce cas, Madame, je partirai demain matin, et vous m’y trouverez en arrivant.

— Cela ne vous dérangera pas ?

— Nullement, je vous en réponds.

— Allons, cela sera fort bien. Séparons-nous : je ne veux pas qu’elle se doute que je vous ai parlé. À demain, M. le marquis.

L’humeur de madame de Léonval m’avait enchanté, et vous imaginerez aisément tout ce que j’en espérais. Elle croyait que cette maison de campagne était dans la Brie, et je comptai bien le lui faire apprendre par la