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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/13

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CHAPITRE XXXI.

donc votre idée de vous aviser de vous attacher à une femme qui aime un autre homme ? Qu’est-ce que c’est que cette fantaisie-là, de vouloir rompre un attachement aussi sérieux que celui du marquis de Saint-Alvire et de madame d’Hernelles ? Je dis à cela que je l’ignorais parfaitement, et cela était vrai. Voilà de quoi je suis bien aise de vous avertir, Marquis ; c’est que le mystère que vous en faites tous les deux est entièrement dévoilé, et que je ne suis pas d’avis de me morfondre en attendant que vous vous sépariez un jour.

— Voilà, dit Dinval, une plaisanterie bien singulière ! voulez-vous que je vous dise ce que j’en pense ?

— Vous me ferez plaisir.

— Je pense que l’abbé aura été rebuté par madame d’Hernelles, et qu’il veut éviter de paraître avoir échoué vis-à-vis d’elle. Il aime mieux faire