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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/16

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LES FEMMES.

pelez, était nécessaire pour vous prouver que je n’étais pas coupable…

— De quoi ?

— De laisser courir le bruit……

— Que nous nous aimons ? Je le crois bien ; mais vous voulez m’amener par-là à rendre la chose vraie.

— Je ne puis m’arrêter sur cette pensée.

— Pourquoi donc ?

— C’est qu’elle me tournerait la tête.

— Vous voulez donc que je vous charge de dire à tout le monde qu’il n’y a rien de vrai dans tout ce qu’on dit, et que jamais vous n’auriez réussi à me plaire ?

— Pour cette dernière chose, si elle était un mensonge, je ferais avec plaisir tout ce que vous m’ordonneriez.

— Et si je ne vous chargeais de rien, laisseriez-vous courir, dans le public, ce bruit tel qu’il est ?