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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/201

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CHAPITRE XXXVI.

qu’elle voulait trouver toutes les personnes chez qui elle devait aller. Je ne m’y rendis donc qu’à cette heure-là et je fus très-étonné de n’y trouver encore personne d’arrivé. On me dit que madame de Polevère était rentrée, et l’on me fit passer dans son boudoir. Elle était dans un déshabillé charmant. Vous êtes un peu surpris de tout ceci, me dit-elle, nous n’aurons personne à souper, et vous serez réduit à tenir compagnie à une pauvre malade ; car je sens que mes nerfs vont me tracasser.

— J’ai bien envie certainement de vous plaindre, mais je suis encore plus occupé de vous admirer.

— Vous êtes toujours inhumains, vous autres hommes !

— Vous croiriez, Madame ?…

— Ce qui est chez une femme seule, santé délicate, vous donne un espoir grossier…

— Ne croyez donc pas cela, bien au