Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
74
LES FEMMES.

— Non, vraiment.

— Ah ! ah !

— Je la rencontrai. Elle ne voulut pas me faire de reproches ; mais elle me dit en riant, d’un air contraint : Ah ! Monsieur, je suis bien aise de vous voir.

— Eh bien ?

— J’allai passer deux jours à la campagne.

— Je ne m’y attendais pas.

— À mon retour, le jour même que j’en revins, je me trouvai à souper avec elle, je lui dis que j’avais été à Versailles. Elle me répondit que j’avais eu raison, qu’il fallait faire ses affaires. Le surlendemain je passai chez elle, et je ne la trouvai pas. Je le lui dis le soir. Elle me répondit qu’elle sortait beaucoup, qu’elle ne savait pas quand elle serait chez elle ; je lui dis que j’espérais saisir l’instant favorable où je pourrais la rencontrer. Cela est bien honnête à