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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/156

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paru assez bien ; à présent que je le regarde, tenez, je ne l’avois pas vu comme cela, de côté, il est horrible !

M. BERNARD.

Hé, Madame, vous ne le voyez pas dans son jour.

La COMTESSE.

Monsieur, je le vois très-bien ; mais je suis à présent comme la Présidente, & je regrette bien le tems que j’ai perdu à me tenir.

M. BERNARD.

C’est-à-dire, Madame, qu’il n’est plus ressemblant ?

La COMTESSE.

Non, Monsieur.

L’ABBÉ.

Mais, Madame, si vous vouliez, Monsieur Bernard y retoucheroit.

La PRÉSIDENTE.

Je vous dis encore une fois que c’est inutile, l’Abbé ; vous ne vous connoissez à rien. À la Comtesse. Je ne vous conseille pas de le prendre.

La COMTESSE.

Moi, fi donc !

La PRÉSIDENTE.

Hé bien, Madame, nous perdons ici du tems, n’allons-nous pas à l’Opéra ?