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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/226

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Le BAILLI.

Vous abandonner, ma chere amie ! pouvez-vous l’imaginer seulement ?

CATHERINE.

Il est vrai que ce seroit bien mal à vous, après l’embarras où vous m’avez mis.

Le BAILLI.

Je vous aime toujours, & je suis très-occupé de vous tirer d’affaire.

CATHERINE.

Si je n’avois pas eu d’enfant encore pendant le voyage de mon mari, le reste ne seroit rien ; pourquoi s’en va-t-il, au bout du compte ?

Le BAILLI.

Sans doute. Mais j’arrangerai cela, ne soyez plus inquiete.

CATHERINE.

Je ne pourrai pas cacher les enfans, tout le Village sait ce qui est arrivé, & puis ils sont à lui, à ce que vous dites, malgré…

Le BAILLI.

Oui, la loi y est conforme. Je vous dirois bien cela en latin… mais…

CATHERINE.

Je ne l’entendrois pas. Ne nous amusons point à cela.