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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 1.djvu/27

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Le COMTE.

Parbleu, vous me ravissez, j’aime votre franchise.

M. DU PAS.

C’est, je vous dis, qu’on me tracasse pour des miseres ; j’aurois été au désespoir de ne vous avoir pas vu avec attention.

Le COMTE.

Enfin, vous êtes content. Les bras, comment les trouvez-vous ?

M. DU PAS.

Moëlleux, sans contraction.

Le COMTE.

Oh, oui, c’est ce que j’ai. La tête ?

M. DU PAS.

Je vous l’ai dit, fort bien. Suivez votre oreille, soutenez, enlevez, point de force.

Le COMTE.

C’est tout ce que j’aime ; je viendrai vous remercier.

M. DU PAS.

Cela n’en vaut pas la peine.

Le COMTE.

Je vous demande pardon, & puis j’aurai encore besoin de vos conseils, sur un pas de deux que j’ai composé, qui est charmant ; mais ce sera pour une autre fois.