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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/122

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M. DE LA MOTTE.

J’aurois grande envie d’y aller.

M. DE LA BARRE.

Moi, cela me tourne la tête ; & je ne veux pas manquer cette occasion-ci.

M. DE LA MOTTE.

Mais, aimera-t-elle avoir comme cela deux inconnus, Madame Dourcy ?

M. DE LA BARRE.

Elle nous connoît tous les deux ; & il y a long-temps que je sais qu’elle desire que j’aille chez elle.

M. DE LA MOTTE.

C’est que Madame Desglands sera fâchée.

M. DE LA BARRE.

Tu y souperas un autre jour. Compare la différence qu’il y a ; d’être à un Caffé où l’on s’amuse, à souper froidement dans une maison, pour faire un Wisth le plus triste du monde.

M. DE LA MOTTE.

C’est vrai. Allons, je vais me dégager ; je lui dirai la raison tout simplement ; elle est bonne femme, elle y consentira.

M. DE LA BARRE.

A quelle heure seras-tu revenu ?