Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/239

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crois pas ingrate ; mais il faudroit me le prouver. Je vous l’ai déjà écrit, & vos beaux yeux ont dû lire & penser que je suis incapable de vous rechercher autrement, qu’en légitime mariage, & comme votre très-humble & très-obéissant & respectueux serviteur. Raimond.

ROSALIE.

Il n’est pas trop empressé ; ainsi, tu vois bien, que tu n’as rien à craindre.

GRAND-PIERRE.

N’a-t-il pas envie de lui parler de vive voix ? S’il alloit l’entreprendre & rencontrer la mere, Madame Louvier, je serois flambé.

JUSTINE.

Je m’en vais lui recommander encore de se tenir tranquille ; ne sois pas inquiet. Rosalie, donne-moi l’écritoire.

ROSALIE.

Tiens, la voilà.

GRAND-PIERRE.

Ah bien, je m’en vais vous laisser faire. Il va s’asseoir sur une pierre, & il fume sa pipe.

JUSTINE, la plume à la main.

Ah-çà, que demanderons-nous à présent ? Je voudrois bien avoir une montre.