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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/280

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Mad. LOUVIER.

Ma fille ?

M. RAIMOND.

Oui, Madame.

JUSTINE, à Rosalie, en venant écouter.

Je m’en vais écouter ; cela me paroît long.

M. RAIMOND.

J’ai aimé Mademoiselle Javotte, dès que je l’ai vue. J’ai du bien ; mais j’ai voulu avoir son consentement, avant de vous la demander. J’ai chargé Grand-Pierre de lui remettre une lettre de ma part. Il m’a repporté une réponse favorable ; je lui en ai écrit encore beaucoup d’autres ; elle m’a toujours mandé qu’elle me diroit quand il seroit temps de vous parler.

Mlle. JAVOTTE.

Ah, Maman ! il n’y a pas un mot de vrai.

Mad. LOUVIER.

Ce que vous me dites là, Monsieur, m’étonne ; qu’elle réponde elle-même.

Mlle. JAVOTTE.

Non, non, Maman, ne le croyez pas. C’est un procédé dont je suis incapable, Monsieur De l’Aune.

Mad. LOUVIER.

Hé bien, Monsieur ?