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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/290

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La COMTESSE.

Hé bien ? j’y ai gagné un bon rhume qui m’a duré tout l’hiver.

Le COMMANDEUR.

Cela est singulier. Je n’ai pas été enrhumé, moi. Et si vous saviez que je ne reste pas en place.

La COMTESSE.

Oh, mais ; vous avez un corps de fer, vous !

Le COMMANDEUR.

Ah, pas tant, pas tant ; c’étoit bon autrefois. Madame la Comtesse, si j’étois de vous, je prendrois des eaux ; car tout cela, vous entendez bien…

La COMTESSE.

J’en prends.

Le COMMANDEUR.

D’où cela vient-il ?… Je ne suis pas Médecin, moi, pour vous le dire ; mais je prendrois des eaux, n’importe desquelles ; parce que cela demande un régime.

La COMTESSE.

Je vous dis que j’en prends.

Le COMMANDEUR.

Oh, cela est différent ; c’est que vous autres femmes, vous avez quelquefois des répugnances…