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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/305

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La COMTESSE.

Monsieur, je ne me porte pas bien, &…

M. DE LA POTERNIÉRE.

Oui, Madame, je sais que vous avez des maux de tête ; j’ai passé par là ; c’est un mal cruel ; mais il y a un reméde sûr, que j’ai éprouvé moi-même, après une contusion que j’eus au siège de Mastrick ; j’étois assis, comme qui diroit là ; il y avoit des pierriers qui nous fouailloient…

Le COMMANDEUR.

Madame n’a que faire de cela.

M. DE LA POTERNIÉRE.

Madame ne sait peut-être pas ce que c’est que des pierriers ; je m’en vais lui expliquer…

La COMTESSE.

Je vous suis bien obligée ; mais mon mal redouble…

Le COMMANDEUR.

Allons nous-en.

M. DE LA POTERNIÉRE.

Tout-à-l’heure. Madame verra dans mon mémoire, que c’est à Cassel que j’eus la jambe emportée ; les pierriers me font souvenir de cela ; c’étoit pourtant un bon boulet de canon ; & parbleu je suis un grand nigaud ; je l’ai ce