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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 2.djvu/78

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Scène III.


M. DE MONTFORT, L’ABBÉ.
M. DE MONTFORT, écrivant.

Bon jour, Monsieur l’Abbé.

L’ABBÉ.

Vous êtes en affaire ?

M. DE MONTFORT.

Non ; voilà qui est fini. Il n’écrit plus. Hé bien, savez-vous quelque chose de nouveau ?

L’ABBÉ.

Non, je n’ai vu personne aujourd’hui. J’ai dîné hier chez Monsieur votre frere, où nous avons eu une longe de veau de Rouen qui étoit délicieuse.

M. DE MONTFORT.

Hé bien, vous mangerez la pareille ici.

L’ABBÉ, avec joie.

Ma foi, je n’en ferai pas fâché, car j’avoue que c’est ce que j’ai jamais mangé de meilleur.

M. DE MONTFORT.

Aimez-vous les guignards de Chartres ?

L’ABBÉ.

Je vous en réponds.