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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/103

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L’OGRE.

Voyons, éclaire-moi. (Il cherche.) Éclaire donc bien. (En colere.) Ils n’y sont plus ; c’est toi, abominable bête, qui en es cause.

La MERE BONNETTE.

Moi ?

L’OGRE.

Oui, toi. Je ne sais qui me tient que je ne t’étrangle, oui…

La MERE BONNETTE, à genoux.

Ah ! mon cher Maître, miséricorde !

L’OGRE.

Leve-toi, & donne-moi mes bottes de sept lieues, tout-à-l’heure.

La MERE BONNETTE.

J’y vais. (En s’en allant.) Comment faire ?

L’OGRE.

Oui, sûrement, c’est elle. (À la Mere Bonnette.) Viendras-tu ?

La MERE BONNETTE, revenant avec les bottes.

Je les tiens.

L’OGRE.

Allons donc. (Il met ses bottes.) Si je ne les trouve pas, tu seras mangée à mon retour.