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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/214

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La MARQUISE.

Oui, oui, elles ne peuvent pas avoir de suites ; aussi comme je veux que la nôtre soit mieux fondée, je vous retiens pour passer un mois à Léry ; voilà la campagne où vous irez incessamment ; il ne faut pas que vous disiez non ; c’est une chose arrangée.

Le CHEVALIER.

Mais…

La MARQUISE.

J’ai affaire de vous absolument. Vous jouez très-bien la Comédie, j’en suis sûre, je veux que vous la jouiez avec nous.

Le CHEVALIER troublé, à part.

Ah ! je vais m’enfuir !…

La MARQUISE.

Oui, nous jouons le Philosophe Marié ; j’aime le rôle de Céliante, à la folie : il faudra que vous preniez celui de Damon, il est charmant.

Le CHEVALIER.

Madame, je vous prie de m’en dispenser.

La MARQUISE.

Pourquoi ? Vous devez bien jouer les rôles d’amoureux.