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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/281

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Le CHEVALIER.

Monsieur Dubouloir, je suis bien votre serviteur.

M. DUBOULOIR.

Asseyez-vous donc, Monsieur, s’il vous plaît. (Ils s’asseyent.)

Le CHEVALIER.

Monsieur, je suis Capitaine d’Infanterie, par conséquent très-peu riche ; mais j’avois un oncle qui devoit l’être beaucoup, parce qu’il étoit l’aîné de notre famille, & qu’il a toujours vécu dans la plus grande économie.

M. DUBOULOIR.

Il est donc mort ?

Le CHEVALIER.

Oui, Monsieur, il y a six mois. On m’a mandé qu’il n’avoit rien laissé ; c’est ce qui fait que je ne me suis pas pressé de venir. Mais comme il mangeoit fort peu, je ne comprends pas ce qu’est devenu son bien.

M. DUBOULOIR.

N’a-t-on pas fait un inventaire à sa mort ?

Le CHEVALIER.

Oui, Monsieur, mais l’on n’a rien trouvé.