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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 3.djvu/29

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ses perfidies ; un peu d’art resserre la chaîne, lorsqu’on veut la rompre.

Le CHEVALIER.

Je suis bien sûr de n’aimer jamais une Coquette.

Le MARQUIS.

Avec les dispositions que je te vois à la confiance, tu seras toujours la dupe de toutes les femmes à qui tu t’attacheras.

Le CHEVALIER.

Mais, crois-tu la Comtesse, Coquette, par exemple ?

Le MARQUIS.

Sûrement, elle doit l’être ; mais ce que je crois, c’est qu’elle doit être ennuyée de cet amour excessif, que tu lui montres continuellement.

Le CHEVALIER.

Puisqu’elle le partage, il doit l’occuper agréablement. Si tu pouvais être témoin de cette confiance mutuelle & délicieuse que l’amour fait procurer, tu envierois quelquefois mon sort, & tu voudrois en goûter un pareil.

Le MARQUIS.

En vérité, tu me fais pitié ! j’ai passé par-