obtenir de la Comtesse de me raccommoder avec une femme que j’aime. Il ne s’agit que de lui persuader que j’ai soupé hier ici, & elle ne veut pas consentir à le lui dire ; c’est en vain que je l’en prie, elle me désespere.
La ruse que vous employez-là pour détourner mes idées, mon cher Vicomte, est tout-à-fait spirituelle : mais, par malheur pour vous, j’ai lu, dans la bibliotheque de campagne, l’histoire du Comte de Tende, & je connois cette situation-là.
Que voulez-vous dire ?
Que les maris des romans ne sont pas faits comme ceux d’à présent, non plus que les amans. Ces derniers ne trompoient que les maris ; mais jamais les femmes. La mode change tout.
Quelle erreur ! quoi…
Il n’y a point d’erreur à cela ; & je ne pardonne jamais, à qui se donne pour un galant homme, de tromper une femme. Je suis bien