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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 4.djvu/288

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qu’à l’Opéra & aux Italiens ; mais pour cette Piece-là, je veux absolument la voir ; si vous n’aviez pas de loge, & que vous voulussiez…

Mad. DE LA BRUYERE.

Ma belle-sœur aura la sienne, Madame ; mais je ne vous en suis pas moins obligée de votre offre.

La COMTESSE.

C’est qu’on entend parler pendant huit jours d’une Piece nouvelle, & quand on n’est pas au fait, cela ennuie à mourir. Les livres nouveaux, par la même raison, me mettent au désespoir ; c’est la même chose.

M. DE LA BRUYERE.

Quoi ! Madame, vous n’aimez pas la lecture ?

La COMTESSE.

Pardonnez-moi, assez, quand je travaille sur-tout, cela me distrait ; mais autrement, cela fait perdre trop de temps : j’ai toujours du monde, je sors beaucoup & on ne peut pas suffire à tout ce que l’on a à faire. D’un autre côté, mes voyages de Versailles…

M. DE LA BRUYERE.

Mais là, Madame, n’auriez-vous pas le temps de lire pendant vos semaines ?