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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 4.djvu/336

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M. MARCELIN.

Doucement, doucement ; asseyez-vous. Donnez-moi votre main.

Le COMTE.

Eh ! Monsieur, aurai-je le temps de…

M. MARCELIN.

Oui, oui, ne vous mettez pas en peine. Mais, vraiment, votre pouls est fort agité. Répondez-moi.

Le COMTE.

Oui, Monsieur.

M. MARCELIN.

Je ne puis vous faire de remede sans savoir quelle est la cause du mal.

Le COMTE.

Je vous ai déjà dit que c’étoit le poison.

M. MARCELIN.

Oui, oui, c’est le poison ; fort bien, le pouls l’indique aussi, je vous comprends.

Le COMTE.

Ordonnez donc sans tarder ce qu’il faut faire. La Fleur, va, cours.

M. MARCELIN.

Arrêtez, mon enfant, examinons sensément avant de rien ordonner. Que sentez-vous ?