cela n’est pas étonnant. Songez donc à tout ce que vous devez faire pour déterminer Madame votre mere à faire parler à mon pere ; car, comme je vous le répete, je suis persuadée qu’il songe très-sérieusement à me marier : & s’il s’entête une fois de quelque projet, vous pouvez compter que rien ne le fera changer de systême.
Vous croyez donc qu’il n’aura pas de répugnance à vous marier avec moi ?
Non, à présent. Il y a huit jours cela auroit été différent ; votre procès n’étoit pas gagné, & votre fortune n’étoit pas assurée comme elle l’est actuellement.
Je ne vous en aimois pas moins, & ce ne seroit pas votre fortune qui me feroit changer de sentiment.
Je le crois ; mais ce n’est pas de ma fortune qu’il étoit question, c’étoit de la vôtre.
Ai-je dit autre chose ?
Voilà ce que j’avois de pressé à vous dire,