Allons, vous êtes un enfant. Ayez confiance en nous, & croyez que c’est l’espoir de faire votre bonheur qui nous fait agir. Il n’y a point de quoi s’affliger, ma chere fille, si nous voulions vous éloigner de nous, vous pourriez en être effrayée ; mais songez donc que le mariage va vous rendre ma compagne, que l’autorité de mere disparoîtra entiérement, pour ne vous laisser voir que l’amitié la plus tendre. Croyez-vous que vous y perdrez ?
Non, ma chere maman, mais…
Quand vous aurez un peu réfléchi à ce que je viens de vous dire, vous verrez que vous ne devez pas vous plaindre de nous, pensez à tout cela. Je vais retrouver votre pere, & je compte que quand je vous reverrai, vous aurez calmé toutes vos inquiétudes. Adieu ma fille. Elle l’embrasse.