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M. DE VALBON.
Il n’en sait rien !
P. LE NOIR.
Non vraiment.
M. DE VALBON.
Pierre le Noir, je n’aime pas cela ; se faire aimer d’une fille sans l’avis de ses parents, ce n’est pas marcher droit.
P. LE NOIR.
Mais, Monsieur, voulez-vous que j’aille la demander à son pere, sans savoir si je plais à la fille, que le pere la force de consentir à m’épouser, & que si elle ne peut pas m’aimer, je sois cause, pour n’avoir pas su ce qu’elle pensoit, qu’elle soit malheureuse toute sa vie ?
M. DE VALBON.
Non, non ; c’est penser en honnête homme, & je ne puis pas trouver à redire à cette conduite.
P. LE NOIR.
Vous voyez bien, Monsieur, que vous m’avez condamné sans m’entendre.
M. DE VALBON.
Allons, j’avois tort. Que faut-il que je fasse pour reparer tout cela ?
P. LE NOIR.
Que vous nous rendiez heureux.