Aller au contenu

Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

regardois parmi les arbres les plus grands celui qui domineroit, quand le Vicomte, qui étoit resté derriere moi, s’est écrié : Comte, le voilà, le voilà. Je me suis retourné, & j’ai vu le Vicomte qui étoit à quatre pattes à terre, & dont le nez me cachoit votre cedre du Liban.

LA MARQUISE.

Eh bien, vous l’avez vu enfin ; convenez que cela fera un bien bel arbre un jour ?

LE COMMANDEUR.

Oui, dans trois mille ans. Ma foi, vous êtes excellents tous les deux ! (il rit en s’en allant.)

Séparateur

Scène III.

LA MARQUISE, LE COMTE.
LE COMTE.

A qui en a donc le Commandeur ? je ne l’ai jamais vu rire autant.

LA MARQUISE.

Je sais bien pourquoi.

LE COMTE.

Vous me le direz ?