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Page:Carmontelle - Proverbes dramatiques, Tome 8.djvu/262

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LA BARONNE.

Vous hésitez encore à me croire ; prenez y garde, je penserai que vous voulez jouer la modestie. (Elle rit.)

LE COMTE.

Et je ne vous paroîtrai donc jamais vrai ?

LA BARONNE.

Sera-ce ma faute ? n’ai-je pas fait tout ce qu’il falloit pour me persuader moi-même ? (Elle rit.)

LA MARQUISE.

Tenez, convenez de vos faits, & ne vous expliquez pas davantage.

LA BARONNE.

Pour moi, j’y consens de tout mon cœur. (Elle lui donne sa main en riant.)

LE COMTE, lui baisant la main.

Ah ! mon bonheur n’est donc plus douteux !

LE COMMANDEUR.

Je vais dévoiler à présent tout le mystere. La gaieté de Madame la Baronne t’a embarrassé ?

LE COMTE.

Il est vrai.

LE COMMANDEUR.

J’ai voulu que tu sentisses une fois bien véritablement par toi-même, combien, avec l’ha-