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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/134

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comment vous remercier, il faut que j’appelle ma Fille.

Le Baron.

Demeurez-vous ici près ?

La Mère Gobin.

Oui, Monsieur, velà ma maison.

La Baronne.

Eh, vous ne nous disiez pas ! Comment appelez-vous ce village-ci ?

La Mère Gobin.

Mérincy, Madame.

Le Baron.

Dites-moi un peu, bonne femme, combien payez-vous de taille ?

La Mère Gobin.

J’en payons… sept francs, Monsieur.

La Baronne.

Et comment faites-vous ?

La Mère Gobin.

Ah dame, je nous aidons du mieux que je pouvons, il est vrai que sans ma fille, je serions bien embarrassés ; cet enfant-là fait tout mon bonheur : si vous voyez, c’est qu’elle m’aime !… Il faut qu’elle ne sache pas que je suis revenue, car sans cela…