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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/137

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La Baronne.

Et votre maison est-elle bien grande ?

Perette.

Non, Madame, je n’ons qu’une chambre pour ma Mère & pour moi, mais je n’en suis pas fâchée ; parce que nous sommes toujours ensemble.

La Baronne.

Cela est très-bien dit. Et avez-vous un jardin ?

La Mère Gobin.

Non, ma bonne Dame, je n’ons qu’une petite cour où il y a un quarré, où nous faisons venir des choux.

Le Baron.

Eh bien, dans votre cour, vous avez des poules ?

La Mère Gobin.

Oh, Monsieur, je n’aurions pas de quoi les nourrir.

Perette.

J’en avions deux, il y a bien long-tems ; mais le renard les a mangées.

La Baronne, au Baron.

Les pauvres gens ! ils m’attendrissent. Haut.