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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/167

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La Mère Gobin.

Mais, Monsieur écoutez donc la raison de cela, je vous prie. Je peux venir à mourir, & je le lui donnois pour épouser ma fille qu’il aime ; elle l’aime aussi elle, & tous deux ne veulent pas y consentir. Je ne peux pourtant pas la marier avec rien, & j’étois trop heureuse d’avoir ce bien-là à leur donner.

Robert.

Non, Monsieur, non, n’y consentez pas.

Perette.

Ah, Madame, qu’elle le garde, & nous resterons toujours avec elle.

La Baronne.

Oui, mes enfans, vous y resterez ; c’est très-bien penser ; vous méritez d’être heureux & vous le serez ; tout est arrangé pour que vous vous épousiez sans cela.

Le Baron.

Oui, nous nous chargeons de vous marier ensemble ; nous vous donnerons une maison plus commode, un jardin & tout ce qu’il vous faudra.