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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/234

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Le Marquis.

C’est mon affaire. Je vais passer chez mon Notaire, venez-y avec moi, j’y signerai un dédit de cinquante mille écus, si je change d’avis, & pour Mademoiselle votre fille & pour la terre ; voilà qui est fini. Soyez bien content, Monsieur le Chevalier, ce mariage fera que je ne partirai point.

Le Chevalier.

Vous êtes bien cruel ! écoutez-moi de grace, songez que la Comtesse…

Le Marquis.

Non, je ne veux plus rien entendre. Il sort.

Le Baron.

Chevalier, vous êtes mon ami, félicitez-moi donc de cette bonne affaire. Il l’embrasse.

Le Chevalier.

Mais attendez du moins le retour de Madame la Comtesse, vous ne pouvez rien conclure sans son consentement.

Le Baron.

Bon ! elle ne sauroit être jalouse du bonheur qui arrive à ma fille.