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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/242

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Scène IX.

LA COMTESSE, LE CHEVALIER.
Le Chevalier.

Que je crains bien que tous ses efforts ne soient inutiles, si vous ne nous secondez.

La Comtesse, rêvant.

Le Marquis seroit-il piqué de ce que j’ai différé mon mariage avec lui ? Hélas ! l’épreuve que je voulois faire ne tomboit que sur moi ; j’ai voulu voir si je pourrois m’accoutumer à son caractère, en attendant que je pusse former l’espoir de le corriger : enfin ne pouvant rien diminuer de mon amour pour lui, j’allois l’épouser, quand le perfide m’abandonne si cruellement !

Le Chevalier.

Mais, Madame, songez que ceci n’est sûrement qu’une suite des fausses préventions dont vous savez qu’il est capable, & dont vous le ramènerez si vous le voulez ; je vous réponds qu’il vous aime toujours ; en vous voyant, il reconnoîtra son erreur, il tombera à vos pieds.