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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/258

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il n’en est rien. J’ai découvert qu’il est engagé depuis long-tems avec la Comtesse, ils viennent de se brouiller ceci n’est que la suite d’un dépit qui ne durera pas.

Le Baron.

Où diable pensez-vous qu’il est engagé avec la Comtesse, quand il est au désespoir de ce que vous voulez l’abandonner. Je vous dirai bien plus, c’est que si ce n’étoit qu’un dépit du moment, il ne m’auroit pas apporté une lettre de son Père qui me prie d’accorder ma Fille à l’amour, aux desirs de son Fils qui le sollicite depuis long-tems de me la demander.

Le Marquis.

Une lettre du Père du Chevalier ?

Le Baron.

Oui, du Père du Chevalier.

Le Marquis.

Vous le croyez aussi ?

Le Baron.

Eh parbleu oui je le crois ; puisque je l’ai lue.

Le Marquis.

Il n’auroit pas eu le tems de l’avoir depuis tantôt, à moins que son Père ne fût à Paris.