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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/260

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rier ma Fille avantageusement en vous la donnant, je ne savois pas que le Chevalier l’aimât & qu’il pût lui convenir.

Le Marquis.

Rien ne peut détruire l’opinion que vous avez ?

Le Baron.

Non, Monsieur ; parce qu’elle est très-bien fondée, & je n’ôterai point à ma Fille un homme qu’elle aime, pour la donner à quelqu’un avec qui on ne sauroit vivre. Vous seriez cent fois plus riche, que je ne voudrois pas pour cela entendre parler davantage de vous pour Gendre. Les fausses préventions auxquelles vous vous livrez continuellement, feroient notre tourment ; je croyois avoir un ami en vous, mais je renonce à votre société & je vous abandonne à toutes vos opinions absurdes, ou non.

Le Marquis.

Mais si je peux vous convaincre que j’ai raison.

Le Baron.

Cela ne se peut pas.

Le Marquis.

Je vais trouver Mademoiselle votre Fille, elle