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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/274

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Mademoiselle de Saint-Evre. Montrez-le moi, il me prouvera si je me suis trompé.

La Comtesse.

Non, Monsieur, il doit vous suffire que je vous dise que je n’ai jamais aimé que vous, n’exigez rien de plus, ou vous me perdrez sans retour.

Le Marquis.

Le voilà bien cet empire tyrannique, que votre sexe se plaît à exercer sur nous ! Si vous n’êtes pas coupable, pourquoi me refuser la satisfaction que je vous demande ? Aux genoux de la Comtesse. Madame, au nom de cet amour que vous me connoissez, je vous en supplie…

La Comtesse, fièrement.

Levez-vous Monsieur. Lui donnant le billet. Le voilà ce billet que vous desirez de voir ; il est pour vous & vous le méritez. Mon parti est pris ne me revoyez jamais. Elle sort.