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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/28

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décider aujourd’hui notre sort ? Par pitié, ne nous faites pas languir davantage, nous vous en supplions.

Mlle d’Hennebaud.

Et qui peut vous presser autant ?

Le Comte.

Le desir de voir finir la cruelle incertitude où nous sommes, qui nous fait souffrir d’avance tout ce que nous avons à redouter & qui semble même accroître nos maux.

Mlle d’Hennebaud.

Croyez-vous ma peine moins grande que la vôtre ?

Le Comte.

Faites ce que nous desirons également tous deux, vous serez délivrée de nos persécutions, & nous n’aurons du moins rien à nous reprocher.

Mlle d’Hennebaud, après avoir rêvé.

Le Ciel semble m’inspirer & m’indiquer le seul parti qui me reste à prendre.

Le Comte.

Pouvez-vous le dire actuellement ?