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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome II.djvu/325

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M. Houblon.

Allons, marie-toi à la fantaisie, si tu veux, cela m’est égal.

Delrode.

Il ne m’est pas possible.

M. Houblon.

Écoute-donc, je ne crois pas cela. C’est que tu n’oses pas me dire… Mais je sais tout.

Delrode.

Tout ?

M. Houblon.

Oui, tu es amoureux. Eh bien, dis-moi de qui, cela sera bientôt fini : je me suis marié comme cela, à Lille, avec la défunte Tante.

Delrode.

Ah ! mon Oncle, vous parlez de Lille !

M. Houblon.

Oui, c’est notre pays, il y a ma foi dix-huit ans que je l’ai quitté. Toi, il n’y a que deux ans, n’est-ce pas ?

Delrode.

Oui, mon Oncle.