Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. de Lépargnau.

Monsieur, dans ce tems-ci…

Le Chevalier.

Le tems ne me fait rien, je viens de ma Terre du Pérou.

M. de Lépargnau.

Quoi, Monsieur, le Pérou est à vous ?

Le Chevalier.

Pas tout-à-fait, mais la rivière de la Plata ; comme elle est au Pérou, j’ai pris le nom du Pérou ; parce que la Plata ne sonne pas aussi-bien.

M. de Lépargnau.

Et il y a beaucoup d’or dans ce pays-là ?

Le Chevalier.

Beaucoup, sur-tout chez moi ; imaginez-vous que je ne puis pas faire creuser un puits que je ne trouve une mine d’or.

M. de Lépargnau.

Ah, Monsieur, le beau pays ! le beau pays !

Le Chevalier.

Monsieur, vous avez beau dire, malgré cela il n’y a que Paris & ses environs, & comme on m’a dit que vous aviez une maison de cam-