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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/178

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Scène V.

LA MARQUISE, LE VICOMTE, LA COMTESSE.
Le Vicomte.

Madame la Marquise, je me plaignois de vous tout-à-l’heure à ma Niéce.

La Marquise.

De moi, Monsieur ? j’en serois très-fâchée. Qu’ai-je donc pu faire ?

Le Vicomte.

Vous ne vous déterminez point, & je serai encore obligé de retourner dans mon Commandement avant que vous soyez remariée.

La Marquise.

Monsieur, permettez-moi d’y songer. Un établissement mérite quelques réflexions, & l’on ne sauroit brusquer un engagement d’où dépend le bonheur ou le malheur de la vie.

Le Vicomte.

Qui vous parle de brusquer ? Je crois qu’en quinze jours on peut faire toutes les réflexions possibles, & il y a déjà trois mois que vous