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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/181

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ment. Si vous aviez un Mari, il feroit tout ce que je ne fais pas, il vous feroit peut-être visiter vos Rapporteurs ; vous êtes belle & vous réussiriez sûrement mieux que moi vis-à-vis ces Messieurs, à ce qu’on dit : mais je n’approuve point de pareilles démarches, sur-tout d’une jeune femme, & ce seroit à lui à voir ce qu’il auroit à faire. Mariez-vous donc Madame, sans quoi vous serez peut-être ruinée.

La Comtesse.

Mon Oncle, Madame y pensera.

Le Vicomte.

Y pensera, y pensera ! vous êtes de grandes penseuses vous autres Femmes ! Si lorsque l’ennemi se présente, nous dirions, nous penserons s’il faudra nous battre, il nous passeroit sur le corps, il arriveroit à Paris avant qu’on eût résolu de se mettre en mouvement, & vous verriez, s’il faut s’amuser à penser. Enfin, Madame, je vous donne un mois.

La Marquise.

Cela est bien peu, Monsieur.

Le Vicomte.

Eh bien, deux ; mais pas davantage. Allons,