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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/189

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Ciel ! Haut. Quoi, vous pourriez-vous résoudre à m’abandonner, vous Chevalier ?

Le Chevalier, se levant, à part.

Quelles expressions de tendresse ! & je n’en suis pas l’objet ! Mon cœur est déchiré, je n’ai jamais rien éprouvé de pareil.

La Marquise.

Vous m’avez dit tant de fois que vous m’aimiez, & vous voulez me quitter ! Etoit-ce une imposture ? N’avez-vous plus le même sentiment ? Qu’ai-je fait pour l’éteindre, & que fais-je encore qui me puisse faire perdre votre cœur ?

Le Chevalier.

Ah ! Madame, je vous prie, cessez ces reproches cruels, que je ne mérite pas & que je ne mériterai jamais.