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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/256

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M. Martin.

Oui. Elle te fait des signes, voilà pourquoi tu fais semblant d’en être bien-aise, mais à cela il n’y a pas à reculer, il faut que tu oublies Claude Silvain.

Genevieve.

Mon Père, je ferai tout ce que vous voudrez.

M. Martin.

Oui, voilà ce qu’elles disent quand on ne veut pas ce qu’elles veulent. Quand ma Femme m’a proposé ce mariage-là, elle avoit ses raisons, & moi j’avois les miennes pour le refuser ; mais aujourd’hui ce n’est plus de même.

Genevieve.

Mon Père…

M. Martin.

Je n’entendrai rien. Monsieur Honorin va amener Clément, il m’a promis de l’y faire consentir, & s’il ne le veut pas, je sais bien à qui je m’en prendrai. Il regarde Madame Martin. Je crois que les voici. Restez-là toutes deux. Oui, ce sont eux-mêmes.