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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/288

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question, sur-tout, de quelqu’un, qu’on aime.

Mlle de Leurville.

Rien n’épouvante autant !

M. de Prévieux.

Il seroit possible d’éclaircir ce soupçon, je le dois même pour vous tranquilliser. Et si vous le jugez à propos, je consulterai son Médecin, ou bien vous le lui demanderez à lui-même, si vous le préférez.

Mlle de Leurville.

Je suis bien tentée de vous croire, & sans examiner davantage…

M. de Prévieux.

Non ; il ne faut pas moins que la certitude pour consentir à perdre un Amant qu’on aime.

Mlle de Leurville.

Un Amant qu’on aime ! & ne le perd-on pas sans le vouloir ?

M. de Prévieux.

Que dites-vous ?

Mlle de Leurville.

Monsieur, ne perdez pas de tems pour vérifier ce que vous venez de m’apprendre.