Aller au contenu

Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/367

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mde de Roiseville.

Si vous les faites séparer, votre Fille sera réduite à se retirer dans un Couvent, avec une petite pension, & cela fera une Femme bien heureuse, n’est-ce pas ?

M. de Sauvoir.

Vous ne voyez que des malheurs qui n’arriveront point.

Mde de Roiseville.

Au lieu que si elle eût épousé Monsieur d’Amabert, qui l’aime, qui en est aimé…

M. de Sauvoir.

Je ne le connois pas ; & son Père a eu trop de torts avec moi.

Mde de Roiseville.

Son amour pour votre Fille, le rendra plus attentif à les réparer, en ayant mille égards pour vous.

M. de Sauvoir.

À cause de son amour ?

Mde de Roiseville.

Sûrement ; tout homme qui sait bien aimer a l’ame honnête, sensible, pleine de reconnoissance ; vous n’aurez lieu que de vous louer