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Page:Carmontelle - Théâtre de campagne, tome III.djvu/376

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M. de Prétendsiere.

Bon ! Monsieur, cela ne vaut pas la peine de vous fâcher ; mais je vais détromper Madame, & cela me sera aisé, quand elle voudra bien faire réflexion que l’on a détruit de vieux préjugés, qui étoient le tourment de la Société.

M. de Sauvoir.

Les préjugés souvent sont des erreurs.

M. de Prétendsiere.

C’est ce que je vous dis. On croyoit autrefois une Femme malhonnête, parce quelle avoit des Amans.

Mde de Roiseville.

Mais, Monsieur, sûrement.

M. de Prétendsiere.

Eh bien, tout cela est changé. On trouve qu’on se convient, on s’arrange & tout le monde le trouve bon. C’étoit le mystère qui perdoit tout.

Mde de Roiseville.

Quand au bout d’un certain tems que dure une passion, on s’épouse, sûrement on auroit tort de plaisanter.